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Soyons rigoureux.

Publié le par Miteny

Tout observateur rationnel et dénué de préjugés qui cherche à comprendre le monde se doit de l’accepter tel qu’il se présente à lui. Supposons que je me mette à la place de cet observateur rationnel. Les phénomènes que je constate peuvent se classer de la façon suivante :

- Il y a d’abord moi. Toute personne a un moi, une conscience personnelle dont il fait directement l’expérience. Je suis une conscience. Je suis certain de ma propre existence. Je sais que si on me donne un bon coup de marteau, j’aurai mal. Je ressentirai ce mal directement. Appelons ce phénomène « moi ».

- Il y a ensuite les autres. Les autres sont des semblables, des personnes comme moi mais dont il est impossible de ressentir directement les affects. Pour que je sache qu’un autre existe, il faut que je sois mis au courant. Si on donne un coup de marteau à un autre, je ne ressens rien. Appelons ce phénomène « conscience autre » que je ne peux raisonnablement pas confondre avec le phénomène « moi ».

- Il y a enfin le monde avec le ciel, les animaux, la terre, les étoiles dont le fonctionnement est relativement bien expliqué par les scientifiques (je simplifie).

Examinons l’affirmation suivante : « L’existence d’un corps (avec le cerveau !) en fonctionnement est nécessaire et suffisant pour expliquer l’émergence de la conscience ». Dans cette phrase, le terme « conscience » recouvre à la fois les phénomènes « moi » et « autre conscience ». Une telle confusion ne paraît guère rigoureuse. Il serait donc plus juste d’écrire : « l’existence d’un corps en fonctionnement est nécessaire et suffisant pour expliquer le phénomène « moi » » et la même chose avec « autre conscience » à la place de « moi ». Ces deux nouvelles assertions sont-elles vraies ? Visiblement pas. En effet, pour contredire la première, il suffit de montrer qu’il existe des corps en fonctionnement qui n’ont aucun rapport avec moi. Par conséquent, si l’existence d’un cerveau en fonctionnement est nécessaire pour que ma conscience soit, elle n’est nullement suffisante. Il faut donc autre chose, qui ne provient pas du monde matériel (car sinon cette chose ferait partie du corps et ne serait donc plus unique) mais obligatoirement du monde spirituel, c'est-à-dire de Dieu.

Publié dans Archives 2006-2009

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I. Le hasard et la nécessité.

Publié le par Miteny

En l’absence de force de création, les particules, les éléments qui constituent l’univers pris absolument n’obéissent qu’aux lois de la physique déterminées par leurs natures et la nature de leur environnement. C’est ce qu’on appelle la nécessité.Cependant, souvent, cette dernière ne suffit pas. En effet, certaines coïncidences sont la plupart du temps indispensables. Quelques exemples bien connus :

-  La vie ne peut apparaître qu’au sein d’un système solaire aux caractéristiques bien précises : étoile de taille adaptée, présence de planètes géantes protectrices - Jupiter, Saturne -, existence d’une planète tellurique ni trop grosse ni trop petite à une distance idéale du feu nourricier etc.. Un tel système n’est pas nécessaire, mais contingent. Autrement dit il n’a pu apparaître parce que les conditions initiales étaient par hasard (hasard rendue possible par le nombre gigantesque d’étoiles dans l’univers) les bonnes.

- On peut faire le même raisonnement à propos de l’émergence de nouvelles espèces : multiplicité des individus, des mutations, des situations environnementales…

Dans une perspective athée, il n’y a pas d’autres « forces » que le hasard pour les conditions initiales et la nécessité (détermination des évènements selon les lois de la physique) à la disposition du scientifique. Il doit se débrouiller avec ses éléments. Ce qu’il fait d’ailleurs généralement très bien… dans son domaine d’activité.

Publié dans Archives 2006-2009

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