I. Le hasard et la nécessité.
En l’absence de force de création, les particules, les éléments qui constituent l’univers pris absolument n’obéissent qu’aux lois de la physique déterminées par leurs natures et la nature de leur environnement. C’est ce qu’on appelle la nécessité.Cependant, souvent, cette dernière ne suffit pas. En effet, certaines coïncidences sont la plupart du temps indispensables. Quelques exemples bien connus :
- La vie ne peut apparaître qu’au sein d’un système solaire aux caractéristiques bien précises : étoile de taille adaptée, présence de planètes géantes protectrices - Jupiter, Saturne -, existence d’une planète tellurique ni trop grosse ni trop petite à une distance idéale du feu nourricier etc.. Un tel système n’est pas nécessaire, mais contingent. Autrement dit il n’a pu apparaître parce que les conditions initiales étaient par hasard (hasard rendue possible par le nombre gigantesque d’étoiles dans l’univers) les bonnes.
- On peut faire le même raisonnement à propos de l’émergence de nouvelles espèces : multiplicité des individus, des mutations, des situations environnementales…
Dans une perspective athée, il n’y a pas d’autres « forces » que le hasard pour les conditions initiales et la nécessité (détermination des évènements selon les lois de la physique) à la disposition du scientifique. Il doit se débrouiller avec ses éléments. Ce qu’il fait d’ailleurs généralement très bien… dans son domaine d’activité.