Épisode 15 de la saga dieuexiste.com... (L'épisode précédent est ici).
Tout le monde s'était regroupé dans la Yechiva, même Hélène qui, au regard des circonstances, avait été autorisée à entrer dans le bâtiment. Elle n'était guère rassurée au milieu de tous ces hommes qui regardaient son joli visage et ses cheveux d'une blondeur peu banale avec une insistance qu'ils avaient bien du mal à dissimuler. Le problème était qu'Hélène n'arborait pas la tenue ''tsniout'' de rigueur chez les juifs orthodoxes. Non seulement elle portait une sorte de short qui laissait aux mâles la possibilité de voir ses belles jambes, mais son décolleté était bien trop provoquant pour ces gens. Un enseignant lui proposa un voile et une sorte de vêtement noir à manches noires, qu'elle accepta.
Devant le terrible événement qui venait de se produire à la surprise générale, Rav Ron Chaya avait décidé de prendre les choses en mains. Il avait demandé à tout le monde de patienter en salle d'études et d'attendre ses ordres dont le premier était de ne surtout pas utiliser les téléphones portables. Tout le monde s'exécuta même si personne ne comprenait vraiment cette injonction. Le Rav ordonna également de calfeutrer les fenêtres avec des vêtements. Ce qui ne sert strictement à rien contre les radiations.
Pendant que quelques-uns s'activaient, les autres, investis d'une intense ferveur religieuse, priaient dans tous les coins. Certains discutaient, se posaient des questions sur les dégâts occasionnés, sur les éventuelles retombées radioactives ou se demandaient s'il ne fallait pas aller se cacher dans les caves ou dans des abris atomiques. Malgré leurs doutes, ils obéissaient aux prérogatives du chef qui lui s'occupait d'obtenir des informations. Il faut dire que la situation était exceptionnelle. Une bombe thermonucléaire venait d'exploser dans la banlieue de Tel Aviv et le pays était profondément choqué. Rien n'avait été prévu, rien n'avait été anticipé. Glandon, qui ne savait pas prier, Mitney et Helena, ne faisaient rien. Ils étaient assis autour d'une table, silencieux. S'y trouvait le tableau que Glandon avait couché par écrit et qui résumait l'intégralité des calculs que l'on pouvait raisonnablement faire à partir des prophéties de Daniel. Machinalement, Mitney s'en saisit, ne serait-ce que pour avoir quelque chose à lire.
Pendant qu'Hélène regardait tout autour d'elle, stupéfaite par le spectacle, Mitney fixait sa feuille, les yeux hagards. Le professeur de Princeton se mit à fouiller ses poches, puis son sac. Il retrouva tout ce qu'il avait accumulé depuis le début de l'aventure, y compris les documents qu'ils avaient dérobé il y a quelques jours à celui qui se faisait appeler Mahdi Mountadhar mais dont le surnom idéal était plutôt Iznogoud. Garder secret le contenu de ces parchemins était désormais beaucoup moins important. Le monde avait basculé dans une troisième guerre mondiale qui s'annonçait pire que la seconde. Alors il les sortit, pour les lire, les étudier, les montrer. Mitney se montra intéressé :
« Que sont ces documents ? Ce sont eux qui nous ont valu tous nos problèmes et cet exil sur cette terre de fous ? J'ai le droit de les voir. J'ai l'impression d'avoir sacrifié ma vie pour eux, alors montre-les-moi... Je veux tout savoir, parce que maintenant, plus ça va, plus toute cette histoire me paraît louche. Un américain à l'accent marseillais, j'aurais dû me méfier dès le début...(...)... Et puis, tu es juif ou chrétien ? Non, parce que là j'ai le sentiment qu'une fois encore tu te fous de moi.
- Mais non, mon petit Mitney... Mais non... C'est juste qu'en fait je suis américain. Et comme tous les américains, je suis issu d'un mélange : à la fois irlandais et allemand, à la fois juif et chrétien. Bah oui... Ma mère est d'origine juive, alors je suis un peu juif aussi. Et pour le reste... zut à la fin !! Je t'ai déjà expliqué que j'ai grandi en Provence.
- Ouais... Bof... Et ces documents, alors ? Montre-les-nous. Et puis explique-les-nous aussi, parce qu'on n'est pas obligé de tout comprendre.
- OK... De toute façon, au point où on en est, plus rien n'a vraiment d'importance... »
L'américain fit une petite présentation des documents en sa possession. Mitney écouta religieusement. Tout à coup, après plusieurs minutes de réflexion intensive, il se leva brutalement en criant.
« Bon sang, mais c'est bien sûr !! Tout est là. La solution est là ! J'ai compris, j'ai tout compris !!
- Mais de quoi tu parles Mitney ? Qu'est ce que tu as compris ?
- Mais tout ! Tout ! … Enfin je crois. Je suis pratiquement sûr même. Je ne peux encore rien dire pour l'instant, vous ne me croiriez pas. »
Les autres se demandèrent quelle mouche piquait le pauvre Mitney et pourquoi il se tenait ainsi la tête entre les mains. Helena s'approcha pour tenter de voir ce qui clochait mais lorsqu'elle le toucha, il se leva brusquement puis la regarda très bizarrement. Ensuite il regarda Glandon puis demanda où se trouvait les toilettes. On lui indiqua l'endroit. Mais alors qu'il se dirigeait vers elles, il partit tout à coup à toute vitesse, sortit dans la rue et s'enfuit en courant : tous les autres restèrent interloqués. Glandon, qui a l'habitude de réagir rapidement, s'empressa de quérir un véhicule. Mais le temps de trouver une voiture ou une moto, de monter dedans, de démarrer, Mitney était déjà loin. Il avait tout simplement disparu, laissant Helena dans le désarroi le plus total. Mais au lieu de se mettre à pleurer, la jeune fille sortit, trouva un téléphone, appela brièvement quelqu'un puis se mit à poireauter dans la rue. Calmement et sans montrer la moindre trace d'émotion.
Décidément, il se passait bien d'étranges choses... FIN.
Voilà, c'est fini. Alors bien sûr, il y a une suite, elle est plus ou moins prête et je peux vous dire que le scénario est tout simplement exceptionnel ! Mais vous ne la lirez pas sur ce blog, puisque la saga est terminée. C'est triste, mais c'est comme ça. Sachez que l'adaptation cinématographique de l'histoire dans son entier, une coproduction franco-belge, est elle aussi déjà plus ou moins prête. Son titre est Le corps ne suffit pas, encore une fois. Pour un thriller, ce n'est pas forcément inadapté : il y a bien un James Bond intitulé Le monde ne suffit pas... Camembert, alors. Fermez-la.... À tout jamais.
Quelques privilégiés ont pu la voir, en avant-première. Voici leurs impressions :
« Dieudonné en Iznogoud est très bon. J'ai beaucoup apprécié et j'ai beaucoup ri. » Mokhtar Belmokhtar.
« Je ne vous cache pas que j'ai ressenti un malaise en voyant le héros du film porter régulièrement une soi-disant écharpe à l'aspect très oriental, il faut bien le dire. Et aussi en remarquant que souvent, comme par hasard, il oubliait de se raser sous prétexte ''qu'il n'aurait pas le temps''. Oui, j'ai ressenti un malaise...Une gêne. ». Marine Le Pen.
« Je crois que c'est important... » Zinédine Zidane.
« Avant, je croyais que le corps suffisait. Mais ça, c'était avant... » Alain Delon.
« José Garcia pour incarner notre seigneur Jésus-Christ... Mais on se fout de la gueule de qui !!! Je suis consternée et outrée. J'appelle tous les vrais catholiques à une grande manifestation dimanche... Après la messe. À bas François Hollande et le mariage pour tous !! ». Christine Boutin.
« Il n'y aurait pas un lien de parenté entre Miteny et Mitney ? » Zahia Dehar.
« J'étais très motivé pour ce film. Vous comprenez, être dans le même lit que Marine Vacth... » Un ancien blogueur raté devenu acteur.
« Les reconstitutions historiques sont bien, mais... Djamel Debbouzze en Mahomet, ça, c'est une authentique caricature du Saint Prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui). Je lancerais bien une fatwa sur la tête de ce mécréant. Allaaaaaah Akbar… Achhadou An Lâ ilah Illa Allaaaaaah.... Allaaaaaaaah Akbar. » Ben Laden... Ou un copain à lui.
« C'est clair, il y a quelqu'un dans ce film qui mérite bien davantage que moi de porter mon nom.... et de gagner le ballon d'or. » Lionel Messi.
« Je suis impressionné par le personnage d'Hélène Zalman. Cette jeune fille a l'air innocente. Mais alors quand elle se dévoile mes aïeux !! Le fait qu’elle vienne de Vilnius ne pouvait être un hasard : j’aurais dû me douter de quelque chose... J'en ai peut-être trop dit là, non ? Déjà le nom de famille je n'aurais pas du, c'est ça ? » Angelina Jolie, bavarde.
« Allo ?! Non mais allo quoi ?! T'es le messie et tu sais pas marcher sur l'eau ?? Non mais allo !! C'est comme si je te disais : t'es Dieu et t'es coincé parce qu’il n'y a plus de taxi... Non mais allo quoi ! » Nabilla.
« The man who plays Mitney is so cute. He's single ? » Keira Knightley.
« David Beckham en Alexandre le grand !! Non mais franchement, jusqu'où ira la surenchère médiatique !? Notre monde est bel et bien entre les mains d'un libéralisme gauchiste écœurant et pervers. » Éric Zemmour.
« Suite à mon intervention auprès de la production, Bachar El Assad, grand amateur de théâtre, a pu, sous les traits de Soliman le magnifique, faire une brève apparition dans cette superproduction française. Cela lui a plu et l'a sans doute calmé : ainsi les massacres en Syrie vont se faire moins virulents, au moins pendant quelque temps... Tout ça grâce à moi... Hii-iiii... » François Hollande, président de la République française. Tata-tata-ta-ta-ta-taaaa-tata-tata-tata-taaa-tatata...
« Omar Sy en intégriste juif ? Pourquoi pas... C'est une idée. » Un cinéphile anonyme.
« Depardieu en Nabuchodonosor... Génial ! Fantastique ! Grandiose ! Ça c'est du casting. Drôlement bien choisi. D'autant qu'il s'en est enfilé trois pendant le tournage... Trois nabuchodonosors de champagne. Faut le faire quand même. Un vrai seigneur. » Jean-Paul Belmondo jeune.
« Ce que l'on voit bien avec ce film, c'est que le monde se partage en deux : le pôle juif et le pôle antisémite. » Rav Ron Chaya, religieusement orienté.
« Le monde se divise en deux catégories : ceux qui font partie du peuple élu, et ceux qui sont antisémites. » Version yankee.
« Kheeeuhhh... Tchiii... La force était avec Mitney... Kheeeuhhh... Tchiii... Kheeeuhhh... Tchiii... ». Dark Vador.
« Beuhaaaaaar.... Not enough blood. But I liked when Worthington broke heads of bougnoul people...beuhaaaaaar !! » Commandant Sylvestre.
« À un moment dans le film, alors qu'il était en arrière plan, j'ai vu Dieudonné glisser une quenelle, ce geste de haine pure, ce salut nazi antisémite strictement interdit ! C'est inadmissible... Il y a des têtes qui vont tomber : moi et mon collègue, on vous le promet. » Manuel Valls et Jean-François Copé, Dupont et Pondu. À moins que ce ne soit Ducon et Condu, je ne me souviens plus très bien, c’est vieux tout ça...
« Bon... Euh... L'importan cé ke kan geai pri du plaisir... é j'voudré dir au faîte keuuu... bah les gens du film cé pa bien de s’disputer de Allah... paske l'islam cé de la pet... vouala... cé pacifix... rapor a ske chui musulman. » Franck Ribéry, génie du football mais pas de l’expression orale... Ou écrite.
« Доброе утро. J'ai aimé ce film car j'aime beaucoup les champignons. J'adore les champignons... Nucléaires. » Vladimir P.
« Inevitable... What else ? » Hommage à la grande qualité du film de la part de Brad Pitt et George Clooney. Merci à eux.
« Inviter le docteur House en guest star pour faire François premier le roi, j'ai trouvé ça sympa. Qu'on ne me confonde pas avec ce mécréant, c'est tout ce que je demande. » François premier, videur de boîte de nuit et accessoirement dernier pape de l'histoire de l'humanité.
« Je suis affligé de constater qu'il y a encore des producteurs pour faire travailler l'infâme terroriste nazi antisémite Dieudonné Blabla. Pourtant je l'ai répété et répété... Shoananas, plus jamais ça ! Plus JAMAIS !! » Bernard-Henri Lévi.
« Ce film est tout simplement dégueulasse. Oui, dégueulasse. C’est une manipulation au service de la bondieuserie capitaliste pour asservir le prolétariat et enrichir la bourgeoisie. Vous voulez le fond de ma pensée ? Ce qu'il nous faudrait maintenant, c'est un nouveau Staline, un homme qui saurait faire le ménage, qui saurait se débarrasser proprement des grenouilles de bénitier écœurantes du genre de ce Mitney. Quel nom débile d’ailleurs ! » Jean-Luc M., abruti partisan d'une révolution à la con.
« Rigolo la petite apparition du schtroumpf à lunettes... Rigolo et inattendu.... […] ... Quoi ? Comment ?? Vous me dites qu'il y n'y avait pas de schtroumpfs dans le film ? Ah bon ? ». Jacques Chirac, plus anosognosique qu’anosognostique (blague complètement nulle, je le reconnais).
Voilà... Comme vous le voyez, j’essaie l’humour maintenant, avec plus ou moins de bonheur visiblement. J’essaie tout et n’importe quoi en fait... C’est ce que tu fais quand la censure te désespère. La censure, la haine, la bêtise.... Tant pis. De toute façon, la saga est finie. Voilà, c’est fini, voilà, c’est fini.... Sniff.