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le roman de daniel

Et SEPT temps passeront sur toi.

Publié le par Miteny

Épisode 6 de la saga dieuexiste.com... (L'épisode précédent est ici).

« Je sais où on est. On est en Normandie... » chuchota Glandon à ses camarades. Il reçut aussitôt un coup violent de l'infâme Donosor et hurla de douleur. Les autres ne dirent mot.
L'ancien faux lieutenant de gendarmerie amena ses trois prisonniers jusqu'à une camionnette, les força à monter puis les attacha avant de les quitter. Les pauvres étaient complètement abattus.
« Il est parti ? » osa à peine demander Mitney.
« Si dans la seconde qui vient tu ne reçois pas un gros coup de poing, c'est qu'il est parti.
- On s'est fait avoir comme des bleus de l'équipe de France face à l'Espagne. On aurait jamais du dormir dans un arbre si près de notre lieu de détention.
- Donosor savait que nous étions drogués. Et donc il n'est pas allé nous chercher bien loin. Cet abruti est loin d'être un génie, mais il n'est pas idiot.
- Qu'est ce qu'il va nous arriver ?
- On va mourir. Reste à savoir dans quelles conditions et au bout de combien d'heures de torture. Personnellement, j'aimerais quitter ce monde sans avoir été estropié par une ordure comme ce géant débile.
- Juste au moment où j'allais comprendre la prophétie des sept temps. Non, je ne peux pas croire que cette histoire se termine si vite et si mal. Ce n'est pas notre destin.
- La solution est peut-être dans l'analyse des écrits de Daniel puisque justement il semblerait que notre aventure suive parfaitement la chronologie des récits du prophète.
- C'est vrai ça ! Il ne faut pas se laisser abattre... Alors où en étions nous ?
- Moi, je m'en fous de vos histoires. Je fais un somme ».
 

Rosnard s'allongea sur le sol de la camionnette mais s'aperçut qu'avec ses mains attachés, il lui était impossible de se reposer. Il se releva donc pour trouver une position certes assise mais plus confortable et ferma les yeux. Glandon commença à parler.
« Je crois que nous avions trouvé la date. Reste à comprendre ce que représente cet arbre dans le cadre de cette prophétie. Il ne peut pas seulement symboliser le roi de Babylone. Il y a forcément une autre signification.
- Bien sûr qu'il y en a une. Comme le colosse aux pieds d'argile représentait le gouvernement des nations exerçant une domination sur Israël, ce grand arbre représente, à l'opposée, le pouvoir du royaume de Dieu. C'est mon avis.
- Étrange avis, cher collègue. Vous oseriez donc assimiler Nabonide à Dieu ?
- Lorsque l'homme se comporte comme une bête, le royaume de Dieu est éloigné de la Terre et donc l'arbre qui le représente est mort. Mais lorsqu'il se comporte comme Dieu souhaiterait a priori qu'il se comporte, alors l'arbre grandit.
- Je comprends mieux votre point de vue. Le roi de Babylone serait en fait dans cette vision l'homme, l'humanité plus exactement, voire peut-être l'humanité monothéiste, qui va commencer à se repentir au bout de sept temps passés à être une bête.
- C'est tout à fait cela, cher collègue. Voilà pourquoi dans la prophétie du chapitre 4, Nabuchodonosor se repent au bout de sept ans. Quand le prophète écrit cela, il ne peut évidemment faire référence à aucun événement historique. Aucun roi babylonien n'a fait semblant de se repentir, ne serait-ce que quelques secondes. C'est absurde, il faut bien le savoir. En fait on ne peut comprendre ces versets qu'en considérant qu'il s'agit là d'une image... Cher collègue.
- Bien sûr, je vous comprends. L'arbre de la vision ne repoussera que lorsque l'humanité sera prête à accepter sincèrement le vrai Dieu.
- Voilà. De plus, remarquons que lorsqu'un arbre commence à repousser, on ne le voit presque pas. Ce qui explique pourquoi nous n'avons rien remarqué en 1975, cher collègue. Mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit là du début d'une période qui va s'avérer extraordinaire, peut-être même apocalyptique. Mais je ne veux pas en dire trop pour l'instant. J'aimerais d'abord que nous dissertions du reste du livre de Daniel, cher collègue.
- Exactement. Vous êtes vraiment excellent dans le domaine de l'interprétation des prophéties bibliques. Je vous félicite.
- N'est ce pas ? Je me trouve bon, moi aussi. Vous n'êtes pas mauvais non plus, je dois le dire, cher collègue. »


Rosnard rouvrit les yeux, l'air agacé.
« Dites donc, ce n'est pas un peu fini ces clowneries ? Cher collègue par ci, cher collègue par là... On se croirait à l'académie française. Vous n'êtes vraiment que des gamins.
- Nous discutons de choses importantes, tu devras t'en rendre compte un jour ou l'autre.
- Pour moi, ce qui est important pour l'instant, c'est de savoir où nous sommes. Tu disais qu'on était en Normandie, Robert ? C'est rigolo, nous revoilà dans notre région Mitney !
- Oui, je suis déjà venu ici il y a moins d'une semaine. Je suis parti de cet endroit pour aller à Rennes le château. Et voilà qu'on me kidnappe et qu'on me renvoie ici.
- Je ne vois qu'une explication. Il y a une semaine, tu es venu ici, tu as peut-être causé à ces gens quelque préjudice et depuis ils veulent se venger... ou récupérer leur bien. Ils t'ont donc suivi jusque dans les Corbières. Que faisais tu dans la région avant de venir nous chercher pour nous embarquer dans ton histoire sordide ? Mmm ?
- Je ne peux pas en parler, cela vous mettrait en danger.
- Et bah la voilà la couillonnade comme on dit sur la Canebière !!! Tout a une explication. Allez le petit Robert, raconte ce que tu as fait comme bêtises à tes amis. On veut savoir pourquoi on se retrouve dans cette merde, les mains attachés avec plus que quelques heures à vivre !!
- Je n'ai rien commis de répréhensible. En tout cas à mes yeux...
- Mais pas aux yeux de celui qui nous retient prisonniers. Tu le connais au moins ?
- Bien sûr puisque je suis déjà venu, je te l'ai dit. C'est un homme très puissant et particulièrement cruel.
- Ah bah c'est rassurant !! »

Tout d'un coup, la porte s'ouvrit violemment. Donosor et deux gorilles armés à peine moins massifs que le géant entrèrent dans la camionnette pour sortir manu militari les trois compagnons qui se retrouvèrent étalés dans l'allée d'une élégante propriété normande.
Relevés de force, ils furent introduits dans le salon de la riche demeure et on leur attacha les mains derrière le dos avant de les obliger à rester à genoux.
L'endroit était singulier. Il n'avait rien de normand et était parsemé d'objets antiques. Sur un des murs trônait une immense mosaïque représentant un lion sur un fond bleu. C'était là l'exact réplique d'ornements de la voie processionnelle de l'antique Babylone dont on peut voir des exemplaires au Louvre.
Il y avait également beaucoup de peintures orientalistes et notamment des copies d’œuvres majeures de Jean-Auguste-Dominique Ingres comme L'Odalisque à l'esclave et Le bain turc. En face d'eux trônait un gigantesque Delacroix : La mort de Sardanapale. L'original étant toujours au Louvre, bien entendu.
Pendant que les trois hommes de culture admiraient la richesse décorative de leur prison, Donosor sortit son arme de poing et s'approcha des prisonniers en les visant.
« J'ai envie de vous descendre. Là, maintenant. Et si je le faisais, que se passerait-il ? Vous seriez morts et moi soulagé, heureux. Certes, je me ferais sans doute engueulé... Et encore ! Peut-être que le maître me félicitera en fait... Alors pourquoi pas... »
Le psychopathe s'approcha de l'adjudant de gendarmerie. Lorsque le froid du métal du Smith&Wesson 686 vint parcourir sa nuque, Rosnard sentit sa dernière heure arrivée. Il vit toute sa vie défiler devant ses yeux : d'abord l'enfance à Romorantin-Lanthenay, au cœur de la Sologne en passant par Le Havre, la ville de François 1er, en Normandie, Fécamp puis Carcassonne. Il se souvint d'Étretat, de la plage du Tilleul, du Cachemire, de la Corse, du Mozambique. Il se rappela de toutes ses copines, de leur sourire. Il en était aux amis quand le maitre des lieux entra.
D'âge moyen, barbu, l'homme était clairement d'origine orientale. Ses yeux noirs menaçants tranchaient avec les couleurs vives de son costume excentrique. Il était accompagné d'une femme en burqa plutôt grande et fine et dont même les yeux n'étaient pas visibles.
Il fit signe à son gorille de se calmer et commença à parler avec un fort accent arabe.

« Je me présente, je m'appelle Mahdi Mountadhar. Si vous souhaitez vous adresser à moi, vous devez d'abord demander l'autorisation. Ensuite vous devrez commencer votre misérable requête par ''Votre Majesté'', ou ''Grand Guide Suprême'' ou ''Commandeur des croyants'', à votre choix. Voyez comme je suis bon et magnanime (ses hommes de main crient ''hourra'', ''hourra'').
Vous avez l'immense privilège de connaître déjà le très dévoué Nabucho Donosor, mon plus fidèle serviteur à qui j'ai permis de sacrifier son ignoble nom et son infâme prénom pour porter celui de mon ancêtre, le plus grand des rois irakiens. Entre parenthèses, obliger un homme à s'appeler Gaston Fumier, c'est une honte : la France est vraiment un pays de barbares... de barbares !!!
Enfin, voici à mes côtés, ma huitième femelle... dont le patronyme m'a échappé. »
L'homme s'approcha des trois prisonniers. Ses chaussures pointaient étrangement vers le haut et il portait un grand sabre à la ceinture. Il faisait penser à Iznogoud, le vizir qui veut être calife à la place du calife. Il regarda Mitney et parla.
« Mon lieutenant m'a parlé de tes connaissances. Il est dommage que tu fricotes avec une saloperie d'américain, tu serais très utile dans mon équipe. Sache que je déteste les américains. J'ai envie de tous les tuer. Ce sont des êtres lâches et mauvais. Ils sont la vermine du monde. Surtout celui-là, qui est un voleur !
J'ai appris que ce chien avait blessé deux de mes hommes pour une sombre histoire de frites tombées parterre. L'un d'entre eux est entre la vie et la mort. Je le jure devant Dieu : il paiera cher cette ignominie. Je lui ferai manger ses intestins* avant de l'achever à la petite cuillère !! »


Juste après ces paroles, il cracha sur Glandon puis reprit son discours.
« Que penses tu de ma proposition ? Je te laisse la vie sauve si tu reconnais que je suis le seul et unique Mahdi. Je te demanderai simplement d'achever ce chacal d'une balle dans la tête après que je l'aie torturé. Sache que je suis riche et puissant. J'ai beaucoup de puits de pétrole en Irak. C'est un marché honnête, non ? Réponds.
- Votre Majesté, c'est trop d'honneur que vous me faites. Vous êtes si grand et moi si petit.
- (en giflant Mitney)... Tu oses te moquer de moi, chameau de français ?!! Tu crois avoir à faire à qui ? (en hurlant) Je parle sept langues couramment, je sais jouer du violon et de la flûte à bec et c'est comme cela que tu me parles ??
Je suis né à Bassorah, moi, j'ai fait la guerre, moi, j'ai connu personnellement Moqtada al Sadr, moi. Je ne suis pas une tafiole comme toi. ... Tu vas voir de quel bois je me chauffe, méprisable fiente... (il sort son sabre)... Hé, hé, hé, hé... Tu vas assister à un de mes loisirs favoris. »
Le visage du fou s'illumina d'un sourire démoniaque. D'un petit signe de la tête, il ordonna à Donosor de se saisir du bras de Rosnard pour l'obliger à mettre la main sur la table.

 

La suite le mois prochain.

* Remarquons qu'il doit être très difficile de digérer ses propres intestins.

 

a6-odalisque.jpg

Publié dans Le roman de DANIEL

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Le grand arbre scellé.

Publié le par Miteny

Épisode 5 de la saga dieuexiste.com... (L'épisode précédent est ici).

 Il faisait encore nuit lorsque Rosnard sortit de son sommeil. Il avait très mal partout parce que de nombreuses petites branches lui rentraient dans la peau depuis assez longtemps. En outre, des fourmis étaient entrés dans son jean. Il était si mal installé qu'il n'aurait évidemment pas pu dormir sans l'action encore visible de la puissante drogue que lui avait injecté Donosor. Il regarda autour de lui : ils étaient dans un petit bois, et tout près, il y avait un village. Il secoua son ami Mitney, lequel eut quelques difficultés à ouvrir les yeux.
« Mais pourquoi me réveilles tu ? Je suis très fatigué... » maugréa le rhédésien d'adoption.
Glandon sursauta. Il était encore stressé par les aventures qu'il venait de vivre.

« Nous dormons depuis combien de temps ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas, mais il fait encore bien nuit. Regardez les étoiles, c'est magnifique ! Vous avez bien pioncé ? Parce que moi, moyen...
- Je viens de faire un rêve extraordinaire. Je crois que c'est un rêve prémonitoire ou inspiré, je ne sais pas, mais un truc comme ça ne m'était jamais arrivé.
- Raconte !
- Bon, je raconte alors. »

Robert Glandon changea de position dans l'espoir vain d'être mieux installé.
« J'ai rêvé que j'étais dans un arbre ni trop gros ni trop petit. Jusque là, rien d'extraordinaire... Quand j'en suis descendu, j'ai vu sur son tronc une date et un nom que je n'arrivais pas à lire. Il était entouré d'une chaîne assez rouillée qui avait été brisée et qui donc gisait sur le sol. C'est alors qu'un homme plutôt petit doté d'une très longue barbe blanche et habillé en imam est apparu. Il te ressemblait un peu, Mitney.
Il m'a dit que la date que je n'arrivais pas à lire était la date à laquelle la chaîne avait été rompue et que le nom à côté était celui du messie et qu'il me fallait à tout prix le déchiffrer.
Alors je me suis concentré. J'ai réfléchi, réfléchi... Et lorsque j'ai réussi à lire le nom, j'ai eu la vision d'un individu dont la gloire surpassait celle de tous les hommes ayant déjà vécu sur Terre. C'était très impressionnant. Puis je me suis réveillé.
- Ça alors ! Quelle coïncidence extraordinaire ! C'est fabuleux ! Moi je vous dis qu'ici, entre nous trois, il se passe quelque chose.
- Tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne mange pas de ce pain là, précisa Rosnard.
- Ah ah... Très drôle. Non mais ne voyez vous pas ce que nous sommes en train de vivre ?? Tout simplement les chapitres du livre de Daniel. Et oui, messieurs ! Les fruits et légumes, le colosse aux pieds d'argile qui s'appelle Donosor, la fournaise... Et maintenant le rêve du grand arbre. Cela ne peut pas être un hasard. C'est donc un signe ! Un signe, mes amis !!
- C'est quoi cette histoire de fruits et légumes ?

- Avant que tu n'arrives, Rosnard, nous avons eu une discussion sur les légumes en rapport avec le premier chapitre du livre de Daniel... Bon je suis d'accord, dit comme ça, ce n'est pas très impressionnant. Mais la suite des aventures que nous avons eu ensemble correspond parfaitement aux chapitres du prophète.
- Daniel rêve d'un grand arbre dans le chapitre 4 ?
- Pas exactement. C'est encore Nabuchodonosor qui rêve et Daniel qui interprète. Mais son rêve ressemble vraiment au tien, Glandon. Dans son songe, il y a un grand arbre, majestueux. Mais qui est coupé et dont les racines sont enchaînées pendant sept temps.
- C'est quoi un temps ?
- Une année dite ''normale'' du calendrier juif est composé de 360 jours. Voilà pourquoi, dans la Bible un temps correspond à 360 jours prophétiques, c'est à dire à 360 ans. Inutile de faire le calcul, je l'ai évidemment fait depuis longtemps : sept temps sont en réalité 2520 ans.

- C'est à partir de ces considérations vaseuses que tu fais tes calculs pourris ! coupa Rosnard, visiblement allergique à ce type de discussion.

- Mais ce ne sont pas des calculs pourris, tu me gonfles à la fin ! Un temps, c'est vraiment 360 jours, c'est écrit noir sur blanc. Et si tu sais multiplier par sept, tu tomberas sur 2520. Ensuite quand à une date tu ajoutes une durée, tu tombes sur une autre date. C'est tout simple. Là on a la durée, il ne reste qu'à avoir la date de début pour avoir la date de fin.

- N'importe quoi !!

- Tu contestes que quand à une date tu ajoutes une durée, tu tombes sur une autre date ?

- Et comment l'avoir, cette date de début ? interrompit Glandon, très intéressé.

- Il suffit de lire la suite du chapitre 4, quand Daniel explique que l'abattage de l'arbre correspond au moment où le grand roi va décider de quitter, sans raison apparente, son royaume pour vivre isolé dans la nature, plus ou moins comme un animal.
- C'est possible ?
- Oui, c'est une sorte de maladie mentale. Et figurez vous que les historiens spécialistes de cette période de l'antiquité nous disent que cette mésaventure est effectivement arrivée à un grand roi babylonien du nom de Nabonide. Incroyable, non ?
- Pas tant que ça parce que là tu nous parles de Nabuchodonosor quand même... Il y a un petit problème.

- Oui, c'est vrai, il y a des erreurs dans la Bible. Il est écrit que Belschatsar était le fils de Nabuchodonosor alors qu'on sait que c'est faux. Il était le fils de Nabonide. Et ce n'est qu'un exemple des multiples imprécisions que l'on trouve dans ce livre soi-disant sacré. Mais que cela ne nous empêche pas de prendre en compte ce fait historique et de le mettre en rapport avec cette prophétie. Car si cette dernière doit avoir une date de début, il ne peut s'agir que du jour où Nabonide, qui était également un des grands rois de Babylone, est devenu fou. C'est l'évènement qui se rapproche le plus de ce que Daniel raconte.

 - Et c'était quand ?

- Vers 546 avant JC, soit sept ans justement avant la fin du grand royaume de Babylone, en 539 avant JC, lorsque les perses ont pris la capitale. Sept ans, sept temps, on s'y retrouve... Ce qui donne pour notre prophétie 1975. Si vous voulez faire vous même le calcul, n'oubliez pas qu'il faut rajouter 1 car le calendrier ne comporte pas d'année 0. On passe directement de l'année ''moins un'' à l'année ''plus un''.

- 1975 !?! Mais c'est incroyable, c'est la date que j'ai vu dans mon rêve. Extraordinaire ! Je m'en souviens très bien maintenant. Je n'arrivai plus à m'en rappeler à mon réveil, mais maintenant que tu en parles, elle me revient parfaitement. Aussi clairement que possible. Vraiment, je sens que je vais pleurer tellement c'est bouleversant.

- Heu... Il ne s'est rien passé en 1975, bande d'illuminés. Et puis d'ailleurs, vous vous attendiez à quoi ? Au retour de Nabo-truc ? À l'arrivé d'un nabot au pouvoir ? Pas de bol pour vous, ça s'est passé en 2007. Ah ! Ah ! Qu'est-ce que je suis drôle !! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! »

Glandon, passablement excédé par les moqueries de Rosnard alors qu'il était lui en plein éveil spirituel, proposa à ses compagnons de faire comme le singe, à savoir descendre de l'arbre. En effet, le jour commençait très timidement à se lever et il ne s'agissait pas de se faire reprendre.
Tant bien que mal, ils réussirent à franchir les quelques branches qui les séparaient du sol. Tout en s'exécutant, Glandon tenta de deviner où ils se trouvaient en regardant autour de lui et eut soudain un étrange sentiment de familiarité. Il était déjà venu ici, il en fut tout à coup persuadé. Il était déjà passé par ce chemin très récemment, il avait déjà observé ces arbres... Il comprit assez vite que Donosor l'avait ramené sur les lieux de son exploit à la Arsène Lupin.
Hélas, il n'eut pas le temps de rapporter ses impressions à ses camarades, car l'infâme géant les attendait en bas. Les trois hommes ne s'étaient pas remis de leurs acrobaties que déjà le fou sortait de sa cachette pour pointer son arme sur eux.
Son visage était déformé par la rage. Il était accompagné de deux hommes, dont l'un avait le genou blessé. Robert Glandon reconnut immédiatement l'individu sur lequel il avait tiré dans la cuisine de Mitney.
« Je vous abattrai bien là, comme des rats que vous êtes ! » hurla Donosor, une fois la surprise des évadés passée.
« Vous avez une sacrée chance, car mon maître a changé ses plans à votre sujet dès qu'il a appris que vous étiez trois. Suivez moi et ne faites pas d'histoire car je n'hésiterai pas à tirer dans les jambes, bande de j... »
Donosor, un être en réalité frustre et stupide, s'arrêta au dernier moment. Il savait qu'il ne fallait pas qu'il en révèle trop sur l'identité de son organisation, financée par un puissant pays étranger. Mais parfois il ne pouvait empêcher sa bêtise de prendre le dessus. Les malheureux compagnons échangèrent quelques regards décontenancés puis baissèrent la tête avant d'emboiter le pas de leur bourreau.
Ils n'avaient pas eu le temps de penser à inspecter le tronc de l'arbre dans lequel ils avaient dormi quelques heures. Pourtant... Un nom y était gravé !!!

La suite de cette histoire palpitante le mois prochain !

 

 

Daniel 43

Publié dans Le roman de DANIEL

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