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La conscience de Dieu.

Publié le par Miteny

La suite de ma petite série sur le messie (article précédent ici).

L'année dernière, notamment dans cet article, j'avais évoqué le fait que Dieu avait créé l'univers pour pouvoir y demeurer, c'est à dire pour obtenir une conscience, phénomène extrêmement difficile à ''fabriquer'', si j'ose dire. Et je l'avais fait d'autant plus facilement que de nombreux textes religieux me rejoignent à ce niveau : la majorité des spécialistes judéo-chrétiens sont d'accord sur le fait que le monde a été créé par Dieu car celui-ci désirait une demeure dans le monde inférieur.
Dieu a besoin d'une demeure dans le monde matériel, c'est à dire d'un corps, pour se dévoiler, même à lui-même, et se révéler alors avec la plus grande intensité. Résultat très important.
J'avais à l'occasion rappeler que pour avoir une conscience, il faut au minimum un corps. Mais il n'en faut pas plusieurs, car trop d'informations à la fois submergerait une conscience issue de plusieurs corps en même temps : c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles le corps ne peut pas suffire.
Il faut également un lien métaphysique, mais bien sûr, en ce qui concerne Dieu, pas n'importe lequel. En effet, comme je l'ai montré dans l'article de février, la plupart des liens n'existent qu'à l'état de trace, ce qui explique d'ailleurs pourquoi le monde est peuplé par une majorité de ''débiles'', en tout cas vis à vis de ce domaine de compétence particulier.
La conscience de Dieu, si j'ose dire, ne peut être issue d'un corps doté d'un lien métaphysique frustre, flasque et presque inexistant. Il faut au contraire qu'il soit puissant, fort. Si hors du commun que son existence doit être pour la personne en question la première évidence au monde. Dieu aura ainsi décidé d'investir dans ce corps le cœur de sa nature intime, le top du top des liens métaphysiques.
Pour cet individu, qui est à mon avis le messie, je l'avais expliqué en 2012, la vie dépend moins des contingences matérielles puisqu'elle s'articule principalement autour de la capacité de son esprit à se transcender. Il est donc plus libre et a priori plus serein que les autres. C'est ce que certains appellent ''avoir un niveau de conscience très élevé''. En fait, il doit y avoir un seuil à atteindre pour aller aussi haut : un seuil de compréhension et de transcendance, mais aussi d'humilité et de renoncement.

Les personnes quelconques s'identifient très souvent à leur enveloppe matérielle et à leur histoire personnelle : taille, sexe, âge, nationalité, langue, origines, profession, caractère, vitesse maximale aérobie, etc... Ils évoquent rarement le lien métaphysique (c'est le moins qu'on puisse dire !!), et bien sûr jamais ils ne penseraient à forger leur identité autour de lui.
C'est tout le contraire pour le personnage messianique qui, par nature, doit revendiquer d'avoir pour principal trait le caractérisant la solidité et la force de son lien avec la grande Substance.
Mais est-ce là son unique mission ?
Non, bien sûr.

Je répète, l'individu est censé incarner l'objectif ultime de la création et gagner 7 ballons d'or*.
Comme le disent les religieux, il est donc très important, et en tant que personnage central de l'humanité, il doit se débrouiller pour arriver à être à la hauteur de ce en quoi on est en droit d'attendre d'un type de ce calibre (si doué pour le football*).
En effet, dans le folklore populaire, Dieu est un être tout-puissant mais aussi omniscient : il sait tout, voit tout, est au courant de tout. Ce qui semble sous-entendre que si Dieu avait un corps sur Terre, l'individu qui le représenterait serait capable de ses prouesses.
Mais comment un tel prodige serait possible ?
Peut-être les gens pensent-ils que Dieu est un gros barbu avec un énorme ordinateur relié à toutes les consciences du monde voire à tous les atomes du monde (!) qui lui permet de tout savoir ?
Ou peut-être croient-ils qu'il sait tout quand même mais sans avoir de corps - puisqu'il est censé être un pur esprit. Tout cela me paraît vraiment confus et très mal appréhendé, c'est le moins qu'on puisse dire. Car je rappelle que lorsqu'on n'a pas de corps, on ne peut être ni vu, ni détecté, ni observé. On ne peut ni parler, ni entendre, ni voir, etc... Alors comment avoir une conscience dans ces conditions ?
 Même une voix dans le désert ne peut avoir qu'une cause rationnelle, c'est à dire un processus matérielle qui par ses vibrations va permettre l'émission d'ondes sonores. Ce qui signifie que tous ceux qui ont cru entendre la voix de Dieu ont été bernés puisque Dieu a la base, en tant que pue esprit, n'est pas censé avoir de corps... et donc de cordes vocales. Je dis des évidences, qui néanmoins échappent souvent complètement aux croyants les plus naïfs.
Mais bon, passons, ce n'est pas vraiment le sujet...

Bref, je le répète, si Dieu veut accéder à l'omniscience, un corps et un lien métaphysique surpuissant ne suffisent pas. Il lui faut passer un cap, atteindre une toute autre dimension.
Dieu ne peut que faire en sorte d'acquérir une conscience supérieure, à la fois fine et surpuissante : sinon ce n'est pas Dieu, le Dieu créateur à l'origine d'un univers incroyablement fantastique.

Si Dieu choisissait d'avoir une vie ''normale'' si j'ose dire, avec retraite à 60 ans dans le Berry, il devrait renoncer à un nombre incroyable de connaissances et d'expériences. Ce que je trouverais illogique et sans aucun sens, voire même profondément dommage : on parle de Dieu là quand même, bordel !!
Voici ce que je disais en décembre 2012 :
« Voilà ce qui est bien pour lui (Dieu). Que ce qui existe soit de plus en plus intéressant, complexe et riche et que la connaissance de tout ce qui existe grandisse. Car il faut que la connaissance de toutes ces merveilles existe, sinon ce serait du gâchis inutile. C'est la raison pour laquelle il a créé la conscience, qui est la connaissance des choses. Cette fameuse conscience qui, je ne le répéterai jamais assez, est de loin le phénomène le plus fabuleux qui existe sur Terre. »
Je rajouterais aujourd'hui que si ce n'est pas Dieu lui-même qui accède à cette connaissance, alors on a là encore du gâchis inutile.
 Voilà pourquoi je pense qu'il se doit de trouver un moyen de parvenir jusqu'à la conscience des autres non pas par l'intermédiaire de tous les corps mais via son corps ''principal'', le seul qui abrite SON lien métaphysique, qui ne peut être produit qu'en un seul exemplaire.
Il doit même pouvoir accéder aux souvenirs des personnes disparues, notamment dans le but de pouvoir retrouver des informations apparemment à jamais perdues. Mais je ne préfère pas développer ce point pour l'instant, j'en reparlerai plus tard.

Résumons plutôt la situation :
1. Le corps et le lien métaphysique surpuissant du messie sont des outils permettant à la Substance d'atteindre la conscience.
2. Mais ce n'est pas a priori suffisant pour atteindre une conscience vraiment exceptionnelle. Il lui faudrait accéder à la conscience des autres pour être vraiment ce qu'on attend de lui, si j'ose dire.

 Voyons comment cela pourrait être possible. Mais avant il vous faudra attendre le prochain article de cette petite série sur le messie...


Humblement vôtre.


*Je plaisante, évidemment... Car, bien sûr, je hais le football avec ses milliardaires dopés et ses matchs truqués...

 

Publié dans Best of 2011-2014

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Ananias, Azarias, et Misaël.

Publié le par Miteny

Episode 4 de la saga dieuexiste.com... (L'épisode précédent est ici).

 

« Arghh... Argh... J'étouffe !!
- ça sent le vomi, non ??
- Où on est ??
- Qu'est ce qu'il fait chaud... Hé... Mais... Hé... Mais il y a le feu !! Ça brûle autour de nous !! AU SECOURS !! AU SECOURS !!
- Calmos, mec... Tu ne vois pas que nous sommes attachés. On nous a mis là exprès. On veut nous brûler.
- Bordel, mais qui m'a vomi dessus ?!!
- Ça me rappelle le chapitre 3 du livre de Daniel.
- (de concert) Ta gueule Mitney !!
- Excuse nous Mitney, mais la situation est grave. Il faut qu'on prenne une décision maintenant... (Glandon s'énerve)... Fuck !! Je vous l'avais dit que je finirai mort ou en prison avec cette enquête de merde ! Fucking shit !
- J'ai libéré une main ! La corde qui m'attache est en train de se consumer, ce qui m'a permis de la casser. Je crois qu'on va pouvoir s'en sortir.
- Shadrach, Meshach et Abednego n'étaient pas attachés, eux.
- Qui ça !?
- Les trois personnages du chapitre 3 du livre de Daniel.
- Mais quel rapport avec cette galère ?
- Ces trois hébreux, étaient des amis de Daniel, et comme lui, prisonniers du roi de Babylone, Nabuchodonosor II. Un jour ce dernier décida, peut-être à la suite du rêve que je vous ai raconté avant qu'on ne débarque ici, d'élever une grande statue en or à son effigie. Il obligea tous ses sujets à s'agenouiller régulièrement devant cette idole. Du fait de leur religion qui leur interdit l'idolâtrie, ces trois jeunes israélites refusèrent. Bien sûr, ils s'attirèrent les foudres du monarque, qui décida de les jeter au feu.
- Bordel, mais c'est vrai, on était chez vous avant de se retrouver ici. Je me souviens du sourire vicieux du grand Donosor alors qu'il venait de nous refiler de sa potion... (silence)... Monsieur Rosnard, êtes vous sûr que Donosor est bien un lieutenant de gendarmerie ?
- Bah, à vrai dire, non seulement je ne l'avais jamais vu mais en plus je ne connaissais pas ce nom là.
- Quoi ?!! Ce que tu es en train de nous dire c'est que tu t'es fait avoir comme un bleu ?! Tu vérifies rien ?! Mais t'es un gland  ! C'est de ta faute si on est là !! … Alors le premier couillon se déguise en gendarme et toi tu lui cires les pompes ?!!
- Mais je savais pas euh ! C'est interdit par la loi de se faire passer pour un représentant de l'ordre.
- gnagnagna... ''c'est interdit par la loi de se faire passer pour un représentant de l'ordre''... gnagnagna... Je te foutrais bien une baffe interdite par la loi si je n'étais pas attaché.
- Messieurs, ne nous fâchons pas. Sachons rester stoïque face à la mort. Car force est de constater qu'une fois détachés, nous ne serons guère plus avancés. En effet, de toute part nous sommes cernés par les flammes de l'enfer et je ne distingue guère d'issue dans ce trou qui ressemble davantage à l'oubliette d'un vieux château qu'à une cellule de prison. Je suggère, une fois n'est pas coutume, que nous nous mettions à prier. »

Juste après ces paroles de sagesse de Glandon, lequel s'était résolu à accepter la fin de son humble existence dédiée à la connaissance, un rire terrible se fit entendre. Nos trois héros reconnurent aussitôt la voix de Donosor, l'infâme faux lieutenant de gendarmerie, qui se tenait devant eux sur un balcon surplombant la pièce de laquelle ils étaient prisonniers.

« Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Comme mon maître le grand Nabuchodonosor II, roi d'Assyrie et de Babylonie, terreur de l’Égypte, bâtisseur des jardins suspendus, de la porte d'Ishtar et du grand palais, je vous ai jugé coupables d'hérésie et condamné à périr par le feu. Vous ne vous êtes pas agenouillés devant l'image du fils glorieux du grand Marduk, souverain du monde d'en haut et du monde d'en bas. En conséquence, vous mourrez dans d'atroces souffrances.
-  Fou à lier, va te faire soigner !! rétorqua aussitôt Mitney, qui avait l'insulte facile.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Vous osez encore me défier ?! Votre arrogance n'a donc aucune limite ? Nous verrons si vous continuerez quand le feu d'Ishtar vous lèchera le visage et les fesses. Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
- Ordure, pourriture... Sac à merde !!
- Mmmm... Vous la jouez comme ça ? D'accord... Je vais vous faire courir parmi les flammes, vils serpents, répliqua le colosse tout en sortant son revolver ».

Les trois compères se secouèrent alors dans tous les sens jusqu'à réussir à se défaire de leurs liens. Une fois debout, ils regardèrent leur tortionnaire droit dans les yeux. Celui-ci s'apprêtait à faire feu...
Le premier tir n'atteignit personne. De toute façon, aucune des trois victimes n'avait bougé pour la simple raison que la place manquait : tout autour d'eux, les flammes redoublaient d'intensité et ils craignaient un retour de feu inopportun. Le psychopathe géant continua ses tirs à un rythme régulier, en prenant toutefois soin de ne pas trop blesser ses proies, qu'il voulait voir brûler.
« Pitié, dis moi comment Shadrach, Meshach et bidule s'en sont sortis, murmura Rosnard à Mitney, les intestins noués par la peur.
- Ce n'est pas exactement la même situation. À l'époque, les méchants n'avaient pas de flingues. En outre, les trois hébreux se sont révélés insensibles au feu. Selon la Bible, évidemment.
- C'est sûr, ça aide. »

Rosnard n'en pouvait plus. Rester là, les yeux fermés à essayer d'empêcher son ventre de se vider entièrement de son contenu était pour lui une situation insoutenable. Il décida de danser sur place, de faire quelques pas, à gauche, à droite, pour tenter d'éviter les balles. Bref, il avait décidé de jouer le jeu macabre du fou.
C'est alors qu'un miracle se produisit. C'est sans doute une balle perdue qui déclencha le mécanisme, dont même Donosor ignorait l'existence. Car oui, un des projectiles du névropathe obèse tapa au niveau d'un levier qui commandait l'ouverture d'une trappe, certes petite mais suffisamment large pour qu'un homme de taille moyenne s'y glisse.
Le bourreau des trois compères ne vit pas ce qu'il se passa parce que le feu lui cachait en grande partie la vue. Il fut donc très surpris de voir Glandon, Mitney puis Rosnard sauter dans les flammes puis disparaître.
Il arrêta de tirer, espérant tout d'abord voir revenir des torches humaines qu'il aurait bien sûr, par pur sadisme, laissées agoniser. Il attendit au moins cinq minutes en scrutant la pièce enfumée avec un regard de cocaïnomane psychotique avant d'aller lui-même dans l'oubliette muni d'un extincteur.
Quelle ne fut pas sa rage lorsqu'il découvrit la trappe !! Il essaya de s'y faufiler, mais elle était bien trop étroite pour son gabarit hors normes.
De leur côté, les trois compagnons avaient réussi à atteindre l'autre bout du fin tunnel, sains et saufs, à part peut-être Rosnard, qui était quelque peu brûlé et qui prétendait avoir été touché par une balle. Il commença aussitôt à se plaindre.

« Aaaaaargh..... Je souffre, je meurs... On m'assassine... Ô raaaaage !! Ô désespooooir !!
- Fais voir ta blessure…. Mais c'est rien ! Ta jambe est un peu cramée et tu saignes un peu de l'épaule, mais c'est rien, tu peux marcher.
- On voit bien que ce n'est pas toi qui saigne.
- Sortons d'ici. N'oublions pas que nous avons un tueur cinglé à notre poursuite. Il doit savoir où nous sommes et n'hésitera pas à nous descendre.
- C'est quand même génial qu'on s'en soit sorti vivant. On devrait chanter, danser... Un ange nous a sauvé, mes frères. Comme pour les amis de Daniel. »

Mitney commença à esquisser quelques pas de danse tout en fredonnant un air de Louis Armstrong.
« (en chantant) The stooooory of Shadrach, Meshach and Abednegooooo..... There was three children from the land of Israel... Shadrach, Meshach, Abednego.
- Allons par là !
- Took a trip to the land of Babylon... Shadrach, Meshach, Abednego....
- Je vois de la lumière !
- Je n'arrive pas à courir, ma jambe me fait souffrir et j'ai mal au dos.
- But the children of Israel would not bow down !!! (s'arrête de chanter)...Mes amis, mes frères, je propose qu'on change de nom ! Si on s'en sort, notre cher adjudant Rosnard devra s'appeler Rosnard Ananias, parce qu'il a le courage d'un ananas. Glandon pourrait se dénommer Glandon Azarias. Quant à moi, ce sera Misaël.
- Qui sont Ananias, Azarias et Misaël ?
- Les noms hébreux de Shadrach, Meshach et Abednego... (en chantant à nouveau)... Oh Oh Oh, Abednego !! »

Les trois hommes réussirent rapidement à s'extraire de leur souterrain. Ils furent fort surpris de déboucher dans une forêt de feuillus davantage typique du nord de la France que de la région de Rennes le château.
Il faisait nuit noir.
« Bordel, où on est ? On n'est plus dans les Corbières là !
- Aucune idée. Vite, courons nous cacher.
- Le mieux serait peut-être d'aller dans le village le plus proche pour demander du secours.
- Moi je dis ça, je dis rien, mais je suis d'accord avec Monsieur Glandon. Se cacher dans la forêt est débile. Le géant a sûrement des chiens qui vont nous repérer en deux temps trois mouvements. Il faut fuir et chercher de l'aide.
- Moi je vous dis qu'il faut se cacher. Regarder ce gros chêne là-bas, on pourrait grimper dedans. Qu'en pensez vous ? De toute façon, je suis crevé, je ne pourrai pas faire un pas de plus. Je ne sais pas ce que nous a donné cet enfoiré de Donosor, mais ça me tue.
- Mais on ne peut pas dormir dans un arbre, abruti !!! »

Une demi-heure plus tard, les trois hommes étaient très inconfortablement installés sur les grosses branches d'un hêtre dans lequel ils avaient eu toutes les difficultés du monde à grimper.
La suite ?
Le mois prochain bien sûr...

 


Louis Armstrong - Shadrach, Meshach, and Abednego par Elqayam

Publié dans Le roman de DANIEL

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