Un peu de Spinoza.
Comme je n’ai pas beaucoup de temps, j’aimerais seulement rappeler, à ceux qui ne comprennent que les mêmes causes produisent les mêmes effets, 2 ou 3 axiomes de Spinoza.
III. Étant donnée une cause déterminée, l'effet suit nécessairement ; et au contraire, si aucune cause déterminée n'est donnée, il est impossible que l'effet suive.
IV. La connaissance de l'effet dépend de la connaissance de la cause, et elle l'enveloppe.
V. Les choses qui n'ont entre elles rien de commun ne peuvent se concevoir l'une par l'autre, ou en d'autres termes, le concept de l'une n'enveloppe pas le concept de l'autre.
Voici également la définition 2 (première page de l’Ethique) : II. Une chose est dite finie en son genre quand elle peut être bornée par une autre chose de même nature. Par exemple, un corps est dit chose finie, parce que nous concevons toujours un corps plus grand ; de même, une pensée est bornée par une autre pensée ; mais le corps n'est pas borné par la pensée, ni la pensée par le corps.
Donc pour Spinoza
Autrement dit, hors de question pour lui que l’attribut Etendue soit cause de l’attribut Pensée (définition 2 et axiome 5, voire aussi la proposition 21).
Une petite anecdote : il refusait de discuter plus de 10 secondes avec ceux qui ne comprenaient la définition 2 et qui soutenaient que Dieu n’avait qu’un seul « attribut », la matière (pourtant c’est vrai que sa démonstration « la pensée et le corps n’ont rien en commun » est un peu légère… la mienne est beaucoup plus convaincante).