Le sud de Madagascar.
Ma femme (car oui, je suis marié) est originaire de l’ethnie Antandroy (sud de Madagascar, région de l’Androy). Une bonne partie de sa famille vit encore là-bas. Les Antandroy parlent d’ailleurs une forme de malgache incompréhensible pour les malgaches de la capitale. Il s’agit d’un dialecte (l’Antandroy donc) comportant davantage de mots ayant une racine africaine. Je rappelle que le malgache en fait une langue d’origine indonésienne qui a beaucoup de points communs avec le malais par exemple. Les malgaches d’ascendance africaine l’ont adopté en y incluant quelques mots, quelques sons, quelques expressions de leur langue bantoue (le swahili, le comorien, le zoulou, le rwandais, le kikongo… sont des langues bantoues), un peu comme les francs (tribu germanique parlant le francique) avaient fait avec le latin pour donner naissance au français.
Il existe un petit dictionnaire antandroy-français (auquel mon beau-frère a participé)… assez difficile à trouver. Or en ce moment cette région aride (dont la brousse abritait il n’y a pas si longtemps encore l’oiseau-éléphant de Simbad, l’Aepyornis) subit une famine due au manque de pluie de l’année 2006 (il paraît que PPDA en a parlé dans son journal…). Avoir aussi : cet article. Vous comprendrez donc que j’en parle ici.
Autres particularités du grand sud malgache (qui mériteraient donc qu’on s’intéresse davantage à cette région) : le très beau sifaka (un lémurien blanc), la tortue rayonnée, 7 espèces de baobab, de beaux paysages, les baleines à bosses… mais aussi une culture Antandroy spécifique (tombeaux par exemple).