Sommes nous seuls dans l'univers ?
Très modestement, je vous propose cette semaine un petit schéma de notre proche banlieue. La sphère que j'ai tentée de dessiner ici n'a qu'une centaine de millions d'années-lumière de rayon. À l'échelle de l'univers, ce n'est rien du tout.
Chaque point bleu représente une galaxie. Dans ce petit volume au regard du cosmos, il y a déjà des millions de galaxies ! Je n'ai évidemment pas pu faire un point pour chacune d'entre elles.
Chaque galaxie contient des milliards d'étoiles, pour beaucoup ressemblant au soleil.
Or dans l'article suivant (lien), on apprend que le chasseur d'exoplanètes Geoffrey Marcey estime qu'un quart des étoiles ont au moins une planète de masse proche de celle de la Terre. Bien sûr, toutes ne seraient pas habitables. Mais si seulement 1% l'étaient, on arriverait quand même à 500 millions de terres abritant la vie rien que dans notre galaxie. C'est à peu près l'estimation de M. Borucki et de son équipe, pour qui une étoile sur deux a une planète dans son orbite et une planète sur 200 se trouve dans une zone propice à l'éclosion d'une forme de vie...
On peut légitimement avoir le vertige, surtout lorsqu'on sait que c'est probablement la même chose dans toutes les galaxies. Ce qui signifie qu'il y aurait des millions de milliards de mondes fantastiques dans l'univers. Nous ne pouvons pas imaginer tous les paysages, tous les animaux, les plantes voire les civilisations abritées par ces lieux lointains. Un tel foisonnement de vie et de diversité, c'est tout simplement prodigieux.
« Mais alors pourquoi personne ne nous a visité ? » me rétorquerez vous sûrement.
Depuis que la Terre existe, il semble bien que le sol de notre planète n'ait jamais été foulé par des représentants d'une civilisation extraterrestre évoluée. Pourtant la Terre abrite de la vie depuis des centaines de millions d'années, ce qui la rend attractive depuis longtemps. Cette réalité en apparente contradiction avec les spéculations des chasseurs de planètes constitue ce qu'on appelle le paradoxe de Fermi.
Le lien wikipedia suivant expose assez bien les solutions possibles de ce paradoxe.
J'aimerais apporter ma pierre à l'édifice en proposant des compléments de réponse à l'une des solutions proposées par le site.
En fait, à mon avis, nous sommes la civilisation la plus évoluée de la galaxie, et peut-être même de l'univers. « Quelle arrogance ! » penserez vous peut-être, mais avant de fustiger mon éventuel anthropocentrisme, considérez les choses suivantes :
1. L'univers n'est pas vieux. Son âge est estimé à seulement 13,7 milliards d'années, ce qui peut paraître beaucoup mais qui est très peu au regard de ce qu'il lui reste « à vivre ». En effet, on estime qu'il pourra sans doute produire des étoiles avec des planètes capables d'abriter la vie pendant encore des milliers voire des dizaines de milliers de milliards d'années. Or que sont 13,7 milliards d'années face à cinquante mille milliards d'années ? Rien du tout. Ce qui signifie que le bel univers qui nous « héberge » en est à ses balbutiements. C'est un bébé qui vient de naître. Ce qui veut dire que, en tout état de cause, notre civilisation est une des toutes premières au regard de toutes les civilisations que l'univers est sans doute capable de générer durant son existence.
Statistiquement il y avait très peu de chances pour que nous existions au tout début de l'existence du cosmos. À mon avis, ça veut dire quelque chose...
2. Mon second argument va vous paraître très orgueilleux. Pourtant il est logique puisqu'il ressemble au précédent. Mais vous ne comprendrez jamais vu qu'en général, même pour les choses les plus simples, vous n'entravez rien de rien question logique.
Je suis un des premiers êtres sur Terre à avoir réellement conscience de moi, de ce qu'est réellement l'existence. Ne niez pas : vous n'allez quand même pas oser me comparer moi qui ai compris dès l'âge de 8 ans l'évidence de l'insuffisance du corps avec des primitifs comme vous ??
Pourquoi une telle chose ? C'est en fait proprement hallucinant. Pourquoi suis-je né dans un monde d'abrutis dégénérés incapables de faire la différence entre douleur et absence de douleur et pas dans un monde d'êtres évolués ?
Peut-être tout simplement parce que ces êtres évolués n'existent pas. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais confusément je sens bien qu'il serait logique que s'ils existaient, je devrais être parmi eux. Vous allez certainement me jeter des cailloux, mais j'ai l'habitude. De toute façon, vous ne savez pas vraiment faire autre chose.
Accordez moi néanmoins quelque circonstance atténuante : s'il est vrai que l'insuffisance du corps est aussi évidente que la différence douleur/pas douleur, je suis le premier à le comprendre. Ce qui me rend plutôt génial dans ce domaine de compétence, même si ça ne présage en rien de mes capacités dans les autres, bien sûr.
3. Les systèmes planétaires sont très communs dans la Voie Lactée mais cela veut-il dire que beaucoup d'entre eux ressemblent à notre système solaire ? Rien n'est moins sûr si l'on en croit cet article. Un groupe de chercheurs allemands et britanniques ont réalisé une série de simulations numériques. D'après leurs résultats, beaucoup de systèmes pourraient n'avoir que peu de planètes telluriques, avec des inclinaisons d'orbites très variés.
Ce qui signifierait que les orbites circulaires de planètes telluriques, indispensables à la stabilité du climat et donc à la vie, sont rares dans l'univers.
4. Le Science et Vie de septembre 2010 (celui rapportant la nouvelle théorie de Verlinde sur la gravitation) comporte un article relatant le résultat des recherches d'une équipe d'astronomes français sur les possibles scénarios de formation du système solaire.
Selon eux, seul un scénario bien précis, et vraiment rare dans la galaxie, explique certains faits. Je ne vais pas l'exposer ici, mais si leur scénario se confirme, cela voudrait dire que le système solaire est un des rares à avoir hébergé des éléments radioactifs très tôt dans l'histoire. Certains scientifiques affirment que la présence de ces éléments y aurait joué un rôle fondamental dans le développement de la vie.
Autrement dit, un système comme le nôtre capable d'abriter la vie est loin d'être commun. Il est rare, exceptionnel. Abriter la vie est loin d'être à la portée de n'importe lequel des systèmes planétaires fantasques que découvrent en ce moment les astronomes.
Je pense donc qu'il faut sérieusement nuancer les allégations des chercheurs de planètes trop enthousiastes. Il n'y a sans doute pas autant d'exoplanètes habitables que ça.
Mais à mon avis, il y en a, c'est certain. L'univers est trop beau, trop riche pour que nous soyons la seule planète à abriter la vie. Regardez donc des images prises par Hubble. On ne peut qu'être ému aux larmes devant un spectacle si grandiose, si magnifique, si transcendant...
Oui, il y a d'autres êtres vivants.
Leurs civilisations, dans les cas où on peut parler de civilisation, ne sont sans doute pas plus avancées que la nôtre. Peut-être sommes nous une des toutes premières à avoir atteint ce niveau de technologie, il faut sérieusement l'envisager. En outre, il est très difficile d'acquérir la technologie permettant les voyages intersidérales. En toute rigueur, on ne sait même pas si c'est technologiquement envisageable. Alors il est possible que les civilisations plus avancées que la nôtre aient tout simplement renoncés à la conquête spatiale pour une vie plus « intérieure », plus précieuse pour une âme éclairée.
D'autant plus qu'un fait important est généralement négligé : le problème de l'existence de la conscience qui mène directement à l'existence d'un Dieu. Celui-là, il faudra bien un jour l'intégrer dans les équations comme j'ai tenté de le faire dans cet article, c'est inévitable.
Quel univers fascinant celui dans lequel nous sommes !!
Cordialement.
Post-scriptum : Je réponds d'avance par le plus grand mépris aux insultes débiles que vous ne manquerez pas de proférer. Simplement une chose : n'ajoutez pas la lâcheté à la bêtise et à la médiocrité. Autorisez moi à débattre avec vos meilleurs spécialistes et vous verrez alors à quel point j'ai raison sur l'insuffisance du corps, ce qui fera définitivement taire vos rires d'ânes décérébrés.