Je dis que le corps ne suffit pas.
Aujourd'hui, je vais en quelque sorte rendre hommage à Serge Gainsbourg à ma façon en vous proposant une version toute personnelle de la fameuse chanson Le poinçonneur des Lilas. Comme souvent, il y a mon gimmick préféré dans le titre : le corps ne suffit pas.
N'hésitez pas à chanter en lisant ces quelques paroles pour vérifier que ça passe.
Un, deux, un, deux, trois...
J'te dis que le corps suffit pas
Du matin jusqu'au soir je répète ça
à des glands de ton gabarit, quelle hystérie,
j'ai beau expliquer l'évidence
C'est des injures qu'on me balance.
Quand je vois les bêtises à la télé
vraiment ça me donne envie de chialer
quelle injustice,
que ces cons là aient le droit de parler
alors que moi je suis censuré
Je dis des mots, les mêmes mots, encore les mêmes mots
Je me répète, je me répète, toujours je répète
De belles évidences, dans le plus grand silence
Je dis des mots, les mêmes mots, encore les mêmes mots
Je me répète, je me répète, toujours je répète
les mêmes mots, les mêmes mots, les mêmes mots, les mêmes mots
J'dis que le corps ne suffit pas
sans lien métaphysique, ça ne marche pas.
Mais je peux bien tout démontrer,
je reste empêtré, dans les crachats, les insultes
de sombres crétins incultes.
Et devant mon p'tit ordinateur
Je m'acharne à écrire sur la douleur
hélas sans espoir, je peine à croire
qu'on m'invitera dans un débat
où j'justifierai mon combat
Avec de beaux et grands mots, de nouveau des mots
Les mêmes mots, les mêmes mots, toujours les mêmes mots
Oui, le patron me jette
Et je me retrouve tout bête
à parler de mes maux avec les mêmes mots
Les mêmes mots, les mêmes mots, toujours les même mots
les mêmes mots, les mêmes mots, les mêmes mots, les mêmes mots
J'dis que le corps ne suffit pas
à produire ce qu'on appelle les qualia.
J'en ai marre, j'en ai ras le bol, de ces guignols
qui ne savent même pas lire une phrase
dans leur tête il n'y a que du gaz.
Un jour viendra, j'en suis sûr,
où je pourrai m'évader dans la nature.
Je hisserai la grand-voile
vers les étoiles.
Et si pour moi il n'est plus temps,
je changerai de comportement.
Je dis des mots, les mêmes mots, encore les mêmes mots
Je me répète, je me répète, toujours je me répète.
Y a de quoi devenir dingue
De quoi prendre un flingue,
et de ne plus chercher des mots pour traiter les maux
les mêmes maux, les mêmes maux, toujours les mêmes maux
Et on m'accusera de tous les maux
alors que je veux soigner les maux
encore ces maux, toujours ces maux, les mêmes maux,
les mêmes mots, les mêmes maux
Au cas où vous auriez oublié la mélodie, voici l'original :
Avec toutes ces chansons qui ont le même titre, à savoir bien sûr Le corps ne suffit pas, je vais pouvoir faire un album. Ce serait l'ultime moyen pour essayer de faire passer mon message.
Être obligé de chanter pour faire de la science, quelle misère !
Le titre de l'album sera évidemment Le corps ne suffit pas tandis que le sous-titre sera : « un scientifique contraint de vendre ses charmes pour ne plus être censuré. »
Bon alors, je cherche un pianiste, un cameraman, un preneur de son et des danseuses, pas forcément pour ce clip là mais aussi pour les autres. Je ferai moi-même le chanteur, dans la mesure du possible...
Bien à vous.