Dieu ou la Cause Première.
Tout a une cause. Et la science d'aujourd'hui peut pratiquement expliquer les causes de tout ce qui nous entoure : depuis les origines de l'espèce humaine jusqu'aux origines de l'univers, le fameux Big-bang.
Par contre, ses compétences s'arrêtent là, elle ne sait pas aller plus loin. Elle ne peut pas nous dire ce qui a initié cette explosion, ce qui l'a rendue possible. On ne peut pas savoir ce qu'il y avait avant le Big-bang, mais une chose est sûre : il y avait quelque chose. Il y avait forcément quelque chose, qui obligatoirement avait une cause, qui elle-même avait une cause, etc... Tout a une cause, une origine. Ce qui revient à dire que, de tout temps, il y a toujours eu « quelque chose ».
Pour en vous convaincre, lisez cet extrait d'un petit article que j'ai trouvé dans un hors série récent de Science et Vie :
« Il faut comprendre que changer ne signifie pas être remplacé. Ce n'est pas cesser d'être soi, mais être soi autrement. Ainsi, nous considérons qu'une chose particulière peut subir certains changements, c'est à dire ne plus être la même, tout en demeurant elle-même.
Mais comment ces considérations s'appliquent-elles au cas du néant ? Pour pouvoir dire qu'il change, il faudrait que quelque chose subsiste, en même temps que plusieurs de ses propriétés changent. Or le néant est précisément ce qui n'a aucune propriété ! Lui en attribuer une qui puisse changer suffirait en effet à faire de lui quelque chose, c'est à dire le distinguer de lui-même. Autrement dit, nous sommes incapables de décrire et peut-être même de concevoir un changement qui concernerait le néant. »
C'est très bien expliqué : le néant ne peut pas être à l'origine d'autre chose que le néant. Si seul le néant avait régné à une époque, alors seul le néant aurait régné pour toujours. Bergson l'avait d'ailleurs également démontré.
Comme je l'ai dit, cela implique forcément que de tout temps, il y a toujours eu « quelque chose ». À l'instar de Spinoza, appelons « Substance » la chose dont l'existence est absolument nécessaire, c'est à dire ce dont l'inexistence laisserait la place au néant. Par construction, la Substance existe nécessairement. Science et Vie ne le dit pas directement car c'est un magazine censuré, mais il en apporte involontairement la preuve !
Aussi loin que l'on remonte dans le passé, la chose qui existait à cette époque portait en elle la possibilité de changer. Vu ce qu'on vient de dire, aucun athée ne pourrait nier cela, même le plus stupide (et Dieu sait à quel point les athées sont stupides !!) : la Substance portait en elle le pouvoir de se changer... sinon l'univers n'aurait comporté, de tout temps, que cette Substance primordiale. C'est une lapalissade.
Dans le monde minimaliste dans lequel je me positionne pour les besoins de mon raisonnement, rien n'est a priori nécessaire... sauf cette Substance qu'on peut qualifier de vivante car portant en elle la possibilité de se transformer. Encore une fois, je ne peux pas dire qu'elle a une cause car, par construction, j'ai défini cette entité comme étant la chose minimale nécessaire pour qu'il « n'y ait pas rien » !
Je suis en fait arrivé au bout de la chaîne causale. Vous comprenez ??
« Peut-être mais alors quelle est la cause de cette entité ? Car miteny, tu as dit que tout avait une cause... De plus, il est facile de deviner ce qu'est ta « Substance ». C'est la matière ! » répondrez vous sans doute... surtout parce que dans la grande majorité des cas, vous ne lisez pas ce que j'écris. Il faut sans arrêt que je me répète.
D'abord, bande de nuls, matière est un terme générique. La matière n'existe pas en tant que telle. Ce qui existe c'est de la matière... nuance !
Supposons néanmoins, pour vous faire plaisir, que la Substance que j'ai définie dans cet article ne soit qu'un bout de matière. Il faudrait que ce soit un bout de matière capable d'engendrer l'univers. Or c'est idiot : aucun bout de matière n'a le pouvoir de décider d'une telle chose. Même notre univers dans son ensemble n'est pas « nécessaire » : la logique ne s'oppose nullement à son inexistence. S'il existe, c'est parce qu'un phénomène l'a engendré. On en revient toujours au même problème exposé plus haut !
Spinoza, s'il était là, se précipiterait sur son clavier pour répondre que la cause de la Substance est en elle-même : elle a pour origine elle-même. C'est une autre façon de dire qu'elle n'en a pas. Elle existe car elle est nécessaire, par construction.
Dieu - car, vous l'avez compris, il y a un lien très étroit entre la Substance et Dieu - existe parce que son existence découle du raisonnement logique que je viens, avec l'humble concours de Science et Vie, de vous présenter.
Pourquoi ce chien existe-t-il ?.... Parce que ses parents chiens l'ont conçu !
Pourquoi cette table existe-t-elle ?.... Parce qu'un artisan l'a fabriquée !
Pourquoi Dieu existe-t-il ? Parce que son existence est logiquement nécessaire, j'en ai fait la démonstration !! S'il n'existait pas, c'est le néant qui régnerait... éternellement.
Alors certes, je n'ai pas démontré ici le lien entrer l'entité métaphysique à laquelle nous sommes tous reliés et l'entité minimale « vivante » dont l'existence est nécessaire, mais c'est surtout parce que ce serait trop long pour cet article. Je n'en ai pas tellement plus raconté sur la nature de ces entités, mais ce n'est que partie remise, je compte bien tenter de m'y atteler.
Ce qu'il faut comprendre ici avant tout, c'est à dire ce qui est le message de cet article, c'est qu'il est possible de faire la démonstration de l'existence nécessaire d'une Cause Première, qui n'a pas de cause autre qu'elle-même, qui est juste là, de tout temps et pour toujours.
Cette entité est nécessaire vivante car s'il ne l'était pas, elle ne serait pas tellement différente du néant puisque, n'ayant pas les moyens de se transformer, elle aurait alors forcément éternellement les mêmes caractéristiques. On peut même ajouter qu'elle dispose sans doute d'une force vitale hors du commun, car elle est à l'origine d'un monde d'une richesse inimaginable.
Le plus extraordinaire est de se rendre compte que nous sommes a priori reliés à cette entité. N'est ce pas à la fois étonnant et merveilleux ?
Mais là, je m'avance trop, j'ai sauté des étapes : j'essaierai de développer plus amplement l'ensemble de ces questions l'année prochaine.
Bisous à toutes les mitenistes.