En regardant Barack Obama hier soir, vous vous êtes sans doute aperçu que son discours était surtout articulé autour de l’idée de changement, de renouveau. Or il n’a pas arrêté de le répéter : il n’y a pas de changement possible sans participation de tout le monde. Or, pour que les gens changent, il faut qu’ils changent de regard sur la société, sur leur place dans la société. C’est évident. Or ce « regard » dépend essentiellement des modèles qu’on leur propose et de ce qu’ils apprennent de ces modèles. Or que se passe-t-il ? De quel côté se trouve le raisonnable ? De quel côté se trouve le pouvoir ?
Et bien du côté des agnostiques, des athées qui, dans le doute, ont inventé la laïcité, la République. « Les croyants ont le droit d’exister mais qu’ils ne mélangent leurs clowneries moyenâgeuses avec les affaires sérieuses ». C’est ce que tout le monde pense !
Cela signifie qu’aujourd’hui, croire en Dieu, faire partie d’une religion n’est plus considérée comme étant une activité raisonnable (et je vous comprends). C’est une activité pratiquée par les frustrés, les paumés, les fous ou les bonnes femmes qui ont perdu un proche ! Bref les pauvres types prêts à croire n’importe quoi pour se rassurer. Et les gens le savent ça ! Bien sûr qu’ils le savent, même les croyants. Ne serait-ce qu’inconsciemment. Ils se forcent à croire pour continuer à se rassurer mais au fond d’eux ils sont au courant : leurs dogmes (d’origine antique) sont ridiculisés par la science moderne. Quant aux responsables des religions actuelles, c’est pire : ils se forcent à mentir pour garder leur boulot. D’ailleurs quand on parle de croyance, c’est parce qu’on a aucune preuve. En fait les croyants l’avouent sans le dire : je crois des conneries, mais comme ça me fait du bien, laisse moi faire.
En fait c’est un aveu d’échec. En effet, avouer que oui, sa religion n’est qu’une superstition, c’est un terrible aveu d’échec. A l’origine la religion est faite pour diriger les gens, leur donner une voie à suivre. C'est-à-dire faire de la politique. Donc séparer la politique et la religion, c’est avouer l’échec de la religion dans une société. Et donc la condamner à plus ou moins brève échéance (et c’est d’ailleurs ce qu’il se passe: elle disparaît). En fait, la vraie autorité se trouve aujourd’hui entre les mains de la science et de ses spécialistes. C’est en eux que l’on fait confiance. Or ces gens là ont mis dans la tête des gens qu’il était impossible de prouver l’existence de Dieu, et même que l’inexistence de tout dessein intelligent (au sens large) était plus que probable. Voilà ce en quoi croit tout le monde (plus ou moins inconsciemment, certains ne l’avouent pas). A terme, ce type de philosophie a des conséquences terribles sur le moral des gens (et donc sur la société).
Et c’est ça qu’il faut changer. Et pour ce faire, je le dis : yes, we can comprendre que le corps ne suffit pas.