Proposition 5.
Le fait d’avoir conscience de soi est un don de Dieu. Ce qui implique que Dieu existe, nécessairement.
Démonstration. Q est fausse (proposition 3). Donc, par contraposée, il n’y a pas que des éléments appartenants à Mt qui engendrent votre conscience de la douleur. Or d’après la proposition 4, tout ce qui n’a pas conscience de soi appartient à Mt. Conséquence : il existe quelque chose qui a conscience de soi et qui est nécessaire au fait que vous puissiez avoir conscience de la douleur. L’exemple concernant la souffrance peut être pris pour la conscience d’avoir soif, la conscience de marcher, d’exister. Bref, ce qui pose question, ce n’est pas tellement le fait de marcher, de boire, de manger, d’exister, mais c’est d’en avoir conscience.
Il existe donc une autre conscience qui est à l’origine de ma conscience, de votre conscience. En d’autres termes, la conscience est inaliénable. Le monde sans au moins un être conscient est impensable, impossible. Et cet être conscient, c’est Dieu car lui seul peut être cause de lui-même (ce qui rend toute approche anthropomorphique absurde). De plus, accepter d’une part le fait que la conscience ne peut pas être conçue que par des éléments de Mt et d’autre part la proposition 2, implique nécessairement que la conscience, la pensée, est, en temps qu’attribut divin, éternel.